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Cheïkh :

Au sommet de la hiérarchie est placé le cheikh (pl. l-chioukh), directeur spirituel et temporel de l'ordre, homme omnipotent et omniscient, favorisé du Dieu clément et miséricordieux, qui a étendu ses bienfaits sur sa personne en lui déléguant une étincelle de sa toute puissance (la baraka), qui en a fait son intermédiaire obligé auprès des êtres humains.
C'est l'homme qui a une connaissance parfaite de la loi divine, qui est arrivé au degré de perfection dans l'art de connaître les infirmités et les maux dont les âmes sont affligées, les remèdes propres à les guider dans la voie de Dieu. C'est un véritable pontife, héritier ou fondateur de l'enseignement spécial à la tariqa, le seul qui en possède tous les secrets, qu'Allah a honoré de tous les titres divins (ouali, soufi, kotob, ghout, etc.). Personnage magnanime, austère, synthétisant toutes les vertus, toutes les sciences, ayant le don des miracles ; en un mot, le vrai continuateur de la tradition que tant d'hommes célèbres ont illustrée par leur piété et leur savoir soufi, derouich, marabout. Le cheikh ne reconnaît d'autre puissance, au-dessus de la sienne, que celle du Dieu Unique et de son Envoyé ; ne s'inspire d'autres pensées que de celles que lui suggère Dieu lui-même ou son initiateur tout puissant assis, dans l'autre monde, à côté du trône souverain et imbu des sentiments de l'Être Suprême. Tel est au sens mystique du mot, le cheikh ainsi que le conçoivent les croyants, adeptes ou serviteurs de la confrérie placée sous son patronage.


Le Calife :

Au deuxième rang se trouve le calife ou lieutenant du cheikh son coadjuteur dans les pays éloignés, investi d'une partie de ses pouvoirs, son délégué auprès des fidèles. On le désigne parfois sous le nom de naïb, intérimaire, mais alors, le naïb, comme son nom l'indique, exerce tous les pouvoirs du khalifasans être officiellement investi de ce titre.


 Moqaddem :


Au-dessous du khalifa est placé le moqaddem (prepositus, pl. moqaddim), sorte de vicaire cantonal, exécuteur fidèle des instructions que le cheikh lui donne, oralement ou par des lettres missives, son délégué auprès du vulgaire, le vrai propagateur des doctrines de la tariqa, l'âme de la confrérie, tantôt missionnaire, tantôt directeur d'un couvent, professeur (a'lem) lettré ou ignorant, il est l'initiateur du commun qui sollicite son appui.

Il remplit, en cela, le rôle du daï des ismaélites, a les mêmes attributions, les mêmes droits et les mêmes devoirs. Le moqaddem non encore titularisé porte, comme le khalifa, le titre de naïb(intérimaire) (vicarius alterius, pl. nouèb).

Les moqaddim ont généralement des agents spéciaux, sortes d'émissaires montés (rakeb, au pl. rokkab), spécialement chargés de prévenir les adeptes du jour de l'arrivée du maître, de donner connaissance aux frères assemblés des instructions, écrites ou verbales, que le moqqadem leur fait parvenir de temps à autre, et d'assurer les relations des adeptes avec le chef de l'ordre. Dans certaines confréries (Rahmaniya, Taïbiya, Hansaliya), ces auxiliaires portent le nom de chaouch

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 Les Khouans et autres adeptes :


Enfin, vient, au dernier échelon de la hiérarchie, la masse des adeptes qui sont différemment qualifiés, suivant les confréries auxquelles ils appartiennent : leur nom générique est khouan (frères), dans l'Afrique septentrionale, et derouich en Orient ; mais, en réalité, ces qualifications, qui rappellent sans cesse à l'affilié le lien intime qui l'attache à ses coreligionnaires alimentés à la même source divine, la Tariqa, ne sont employées la première, que dans les ordres dérivés des Khelouatiya, particulièrement dans celui des Rahmaniya, et la seconde dans ceux issus des doctrines chadéliennes, principalement dans celui des Dérkaoua.

Les Qadiriyas et leurs dérivés ont conservé le nom illustre de adjir (locataire). Les Tidjaniyas appellent leurs adeptes as'hab (compagnons) et les confréries locales (Cheikhiya, Ammariya, Sellamiya ou Soulamiya, Boualiya), ayant, généralement, un marabout comme patron, les nomment Khoddam (serviteurs). Ajoutons, pour mémoire, que les adeptes des confréries sont parfois désignés, par les autres croyants et par leurs supérieurs eux-mêmes, sous le nom « d'as'hab » les compagnons, les amis ; souvent aussi ils complètent cette désignation en disant As'hab-el-fetoua, compagnons de la décision ; As'hab-el-bissat, compagnons du tapis ou de la natte (servant à la prière) ; As'hab-et-Tariqa, compagnons de la voie ; As'hab-ech-ChebdAs'hab-el-ied, compagnons de la main. Ils disent aussi, pour l'ensemble de l'ordre, Ahl-el-Tariqa, les gens de la voie, etc.

compagnons du zèle, du lien à la même foi

Les faveurs célestes auxquelles aspirent les adeptes d'une confrérie, à quelque degré de la hiérarchie qu'ils appartiennent, ne sont pas exclusivement réservées aux hommes : les femmes bénéficient aussi de la mâne bienfaisante que répandent le cheikh fondateur et ses disciples ; comme conséquence, elles obtiennent leur affiliation à l'Ordre de leur rêve et parviennent même jusqu'au grade de moqaddem, féminin, moqaddemat. On les désigne sous le nom générique de Khaouniat ou Khouatat, féminin pluriel de Khouan.


Quelques zaouïas au Maghreb:


Maroc Maroc:

    • Zaouïa Naciria
    • Zaouïa Kettania
    • Zaouïa Cherqaouia
    • Zaouia Aïssaouia
    • Zaouia Hamdouchia
    • Zaouia Tidjaniya
    • Zaouia Boutchichiya
    • Zaouia El Qadiriya
    • Zaouia Wazzanya

 

Algérie Algérie:

    • Sidi Ahmed Benyoucef Errachidi (Miliana)
    • Si ben Alî Chrif (Akbou)
    • Sidi Bel-Ezrag
    • Zaouia de Sidi Benamar (Fillaoussenne)
  • Zaouïa Boudarga
  • Zaouïa Derkaoua
    • Sidi Mohammed Ben Omar El Houari
    • Sidi Mohammed bou Semah'a,
    • Sidi Moh'amed Ou'l Il'afian.
    • Sidi Moulebhar
  • Zaouïa Chadhiliyya
    • Zaouïa Ziania
  • Zaouïa Qadiriya
  • Lalla Rahmaniya
    • Fondateur Sidi M'hamed Bou Qobrine (Alger et Bounouh)
    • Sidi M'hend oumalek (Tifrit Nath oumalek)
    • Sidi Moh'Ali oulhadj nait oumeziane (Tifrit n'Aït el Hadj)
  • Zaouïa Thaalibiya
    • Fondateur Sidi Abderrahmane Thaalibi
  • Zaouïa Sennoussia
    • Sidi Serhane
    • Sidi Soumeymane Ben Abdallah
  • Zaouia Tidjaniya
    • Sidi-Wahhab
    • Sidi Yakkout
  • Conférence du Professeur Laribi Mohand Said du 6 juillet 2012.

    Zaouia Sidi M'hand Oumalek: Conferrense du Professeur Laribi Mohand Said du 6 juillet 2012 sur la dynastie des Almoravides (en amazigh Imrabden ; en arabe المرابطون (al-Murābitūn), « les gens du ribāt » et la vie du saint fondateur Sidi M'hand Oumalek entre autres.

  • OGM vers une alerte mondiale?

    Aux grands reportages; les enjeux économiques autour des organismes génétiquement modifiés (OGM) sont énormes pour les multinationales qui les fabriquent. Une récente étude indépendante tendrait à prouver que ces OGM ne seraient pas aussi inoffensifs pour la santé humaine que ce qui a été déclaré pour obtenir leur mise en marché.

  • Silence on vaccine

    De nos jours, l'enfant nord-américain reçoit environ 48 doses de 14 vaccins différents avant l'âge de six ans, soit le double du nombre prescrit 25 ans auparavant.
    Un documentaire qui donne la parole à des victimes de la vaccination, ainsi qu'à des chercheurs et des spécialistes des domaines médical et juridique au Québec, en France et aux États-Unis.