Ath Ahmed, qui fait partie de ces ensembles villageois de la région de Aïn El Hammam, où pour s'y rendre il faut emprunter une route sinueuse et en pente, connaît un problème récurrent d'alimentation en eau potable. ''Hiver comme été, il arrive que nous ne soyons alimentés qu’un jour sur deux et parfois après une semaine d'attente'', affirme M. Mohand Saïd Aït Ahmed.
Le village possède son école. Il est électrifié. La route qui y mène est en bon état. Elle a été réalisée récemment suivant la technique dite de l'enrobé à chaud (tapis). Elle relie le village à la route principale qui mène d'Ath Hichem vers Mekla (Ath Frawcen, Djemaâ Saharidj). Le village est constitué de quelque 200 personnes issues de trois grandes familles que sont les Ath Velkacem, les Ath Amara et les Ath Aïssi.
Les visiteurs du tombeau de Cheikh Mohand Oulhoucine sont accueillis dans de bonnes conditions. Une placette a été aménagée pour les recevoir. Tout est propre ici. Une place du village est aménagée loin du tombeau, en contrebas de la placette pour les familles venues à bord de fourgons et souvent en groupe de plusieurs véhicules.
A l'occasion de la fête traditionnelle de Thaâchourt, le nombre de visiteurs atteint son apogée à Ath Ahmed. Il est traditionnellement observé qu'après que tous les villageois de la région eurent fêté leurs saints Oualis, ils se rendent ensuite à Ath Ahmed pour visiter le tombeau de Cheikh Mohand Oulhoucine et s'y recueillir. Lorsque pareille fête intervient au printemps et en été, l'événement devient riche en couleurs. En hiver, le froid et la neige rendent problématique les déplacements dans cette zone proche du Djurdjura.
C'est la première fois qu'un colloque est consacré à Cheikh Mohand Oulhoucine, qui a fait l'objet par contre de plusieurs ouvrages dont le principal "Cheikh Mohand a dit (Inna - yas Ccix Muhend) " de Mouloud Mammeri, est certainement la source d'inspiration de nombre d'entre eux.
Ath Ahmed est également le village d'origine de Hocine Aït Ahmed, une figure historique de la révolution algérienne. M. Aït Ahmed qui préside le Front des forces socialistes (FFS) vit en exil volontaire en suisse.
Saïd El-Haroufella
Source: LA DEPECHE DE KABYLIE