A Ath Yedjar, on s’achemine vers la fermeture d’un certain nombre d’écoles primaires qui se retrouvent en quasi-pénurie d’élèves. Le phénomène ne date pas d’aujourd’hui puisque les premiers signes de la réduction des effectifs ont commencé depuis le début des années 1990.
Article paru le 11 novembre 2004 Les écoles ont ressenti l’onde de choc de la dénatalité vu le nombre d’élèves de première année en nette réduction, passant de 35 élèves par classe à 15 ou 10 élèves seulement. Les écoles les plus touchées sont celles des villages Aït Saïd, Ihitoussène, Aït Sidi Amar Oulhadj, Ibouyisfère, Aït Yekhlef et Ibekarène. Elles ont eu beaucoup de peine à constituer des classes de première année. L’on est allé jusqu’à puiser dans la catégorie des enfants âgés de cinq ans et demi pour pouvoir atteindre le minimum requis pour ouvrir une classe et préserver en même temps le poste budgétaire de l’enseignant. Les grands villages comme Aït Salah, Houra, Sahel, Mehaga et Iguersafène, qui faisaient habituellement le plein avec pas moins de trois classes de première année, se retrouvent en net recul. A Sahel, par exemple, sur les trois classes des six ans, il n’en reste qu’une seule en première année et une petite classe du préparatoire. Cette année, deux écoles, celles d’Aït Sidi Amar Oulhadj et d’Ibouysfène, ont reçu la décision de fermeture. Elles totalisent moins de trente élèves chacune et moins de dix élèves par classe. Si les parents d’élèves ont manifesté leur désaccord, et s’ils ont obtenu un sursis pour cette année, ce ne sera malheureusement qu’éphémère puisque la fermeture sera inéluctable dès juillet prochain. D’autres écoles suivront dans une échéance de deux à trois années. Certaines écoles comme celles d’Ihitoussène et d’Aït Saïd arrivent encore à former des classes de première année une fois tous les deux ans, en puisant à la fois dans le préscolaire et en faisant carrément du porte-à-porte dans les villages voisins. Cette situation qui prévaut au cycle primaire commence à avoir des répercussions sur le cycle moyen. Le nombre d’élèves par classe a considérablement chuté, passant de 40 élèves à 30 élèves en moyenne par classe. A ce niveau, l’effet paraît bénéfique pour la qualité de l’enseignement.
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