Kaci Hand dit Hand El Paris est un homme qui aura marqué d’une pierre blanche sa propre histoire et l’histoire de la cité d’Ighil Boukiassa. C’est à Paris, durant les années 70, qu’on le caractérisa du surnom de « Hand El Paris », une identification dont l’explication se trouve dans le nom précisément.
Ancien forgeron, un métier qu’il pratiqua dans de nombreux ateliers des Ihitoussène, Tifrit n'Ath Oumalek et dans la forge de Dda Meziane, à Ighil Boukiassa, ancien émigré, Dda Hand El Paris aura travaillé durement durant plus de 50 ans. Âgé de 79 ans, il nous affirma qu’il se classe, en seconde position des personnes les plus âgées du village. «Je ne sais pas combien je vivrai encore », s’est-il interrogé en souriant.
Côté santé, il a bonne mine, Dda Hand El Paris. Pourtant, il fut et demeure encore un grand fumeur de Gauloises sans filtre. Personne ne lui demande une cigarette. Et pour cause !« Les Gauloises sans filtre, personne n’en, veut ». Nous dit-il.
- Et toi, Kamel, tu fumes ?
- Non lui répondis-je.
Il rentra à la maison et en ressortit aussitôt avec un paquet de Winston, des blondes américaines qu’il offrit au beau-fils de Kaci Ahcène, un jeune qui exerce comme commerçant à Alger et qui est venu assister au mariage de la sœur à sa femme. Dda Hand connait, grosso modo, toute l’histoire du village des années quarante à ce jour. Sa mémoire fraîche ne risque pas de le tromper.
Kamel KACI.